Helpdesk pour les professionnels et bénévoles ayant des questions sur le conseil psychologique

La guerre en Ukraine a poussé des millions d’habitants, notamment des femmes, des enfants et des personnes âgées, à fuir vers l’Europe. Elle déclenche une vague de solidarité sans précédent entre les pays, les organisations et les simples citoyen.ne.s européen.ne.s qui souhaitent accueillir des réfugié.e.s ukrainien.ne.s. En même temps, elle soulève également de nombreuses questions sur l’aide nécessaire et appropriée en ce moment.

Cela fait chaud au cœur de voir les réactions chaleureuses et la solidarité de tou.te.s ces citoyen.ne.s et bénévoles qui veulent accueillir les réfugié.e.s ukrainien.ne.s, ainsi que l’unité et la solidarité dont fait preuve l’Europe pour accueillir les réfugié.e.s d’Ukraine. Cet accueil chaleureux est nécessaire pour prévenir les problèmes psychologiques ou empêcher les traumatismes passés de s’aggraver. Cela s’applique à tou.te.s les réfugié.e.s, d’ailleurs. Un accueil chaleureux et la prévention de la retraumatisation sont importants pour l’intégration et profitent à la société dans son ensemble.

Quelle aide psychologique est nécessaire ?

La demande d’aide psychologique spécialisé est compréhensible, mais en premier lieu, tou.te.s les travailleur.euse.s humanitaires, qu’il s’agisse de professionnels, de bénévoles organisé.e.s ou de citoyen.ne.s, qui accueillent des réfugié.e.s sont les meilleurs « psychologues de service ». Parce que, avant tout, les personnes issues des zones de guerre ont besoin de normalisation, de structure et de régularité, de retrouver la confiance en leurs semblables, pour les enfants de pouvoir être un enfant quelques heures par jour. Actuellement, ce sont les travailleur.euse.s sociaux bénévoles ou professionnels qui peuvent le mieux offrir ce soutien, et non les psychologues spécialisé.e.s.

Avec le temps, une aide spécialisée peut s’avérer nécessaire, lorsque le traitement spontané des expériences de guerre et de réfugié.e faiblit et que les personnes ont du mal à fonctionner correctement (sur le plan cognitif, émotionnel et comportemental). En termes professionnels, nous parlons d’un syndrome de stress post-traumatique ou d’un retard dans le processus de deuil. Naturellement, nous le voyons proportionnellement plus chez les personnes en fuite, mais à Solentra, nous sommes surtout témoins de la résilience des gens. Cette résilience dépend toutefois en grande partie d’un cadre de vie sûr et de perspectives d’avenir.

Bien entendu, une aide spécialisée sera parfois nécessaire immédiatement si le stress supplémentaire lié à la situation de guerre se greffe sur d’anciennes blessures ou s’il existe une vulnérabilité psychologique. Ensuite, une aide psychiatrique spécialisée et transculturelle dans la langue des réfugié.e.s est nécessaire pour traiter les traumatismes de guerre.